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9 novembre 2015

les cartoneros en Argentine

cartons

 

 RECYCLAGE Publier des livres sur des cartons glanés dans les poubelles, voilà l'idée de la maison d'édition argentine Eloisa Cartonera, qui fait des émules dans le monde entier...

A Buenos Aires, le tri des ordures n'existe pas, c'est ainsi que des milliers de cartoneros sortent la nuit pour récupérer les cartons afin de les revendre aux usines de récupération. De quoi donner des idées à une bande d’artistes. Avec des habitants du quartier populaire de la Boca, ils décident de lancer une maison d’édition qui travaille sur ces cartons devenus symboles de la crise. Ainsi naît Eloisa Cartonera.

La coopérative propose aux cartoneros de leur acheter les plus belles pièces de leur collecte, deux fois plus cher que les usines, pour en faire des couvertures de livres. Ces cartons sont coupés, pliés en deux et peints à la main. "Comme beaucoup de coopératives nées après la banqueroute du pays, nous cherchions une façon  alternative de travailler, d’apprendre à subsister de façon autonome, en mettant nos forces en commun pour produire quelque chose de beau."

Chaque compañero d’Eloisa met donc la main à la pâte. Et le petit local devient rapidement un lieu de vie où les habitants de la Boca viennent s’asseoir, discuter, boire un verre.

Le catalogue d’Eloisa Cartonera compte près de 200 titres, dont les œuvres d’illustres auteurs latino-américains - Tomás Eloy Martinez ou encore Julio Cortazar - qui ont gracieusement cédé leurs droits à la coopérative. Résultats, ces ouvrages peuvent être vendus moins cher qu’ailleurs,  entre 1 et 3 euros en moyenne, dans le local de la Boca, mais aussi dans les plus grandes librairies de Buenos Aires ou dans des expositions d’art contemporain.

Une réussite qui a fait des émules: en quelques années, le concept argentin s’est exporté dans toute l’Amérique latine, mais aussi en France où une maison d’édition en carton, la Guêpe cartonnière, vient ainsi de prendre son envol à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). De son côté, la coopérative argentine a encore d’autres projets. Elle vient de s’acheter un petit lopin de terre en banlieue de Buenos Aires. Une affaire de culture encore une fois, mais biologique.

 

Eloisa

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